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        POEMES D’AMOUR

 

         Le temps d’un vertige

 

              

                   

                    A Paul Eluard mon Maître

Les plus beaux yeux du monde

 

Les feuilles de couleur dans les arbres nocturnes
Se sont prises aux filets de ta vie,
Roseaux du vent, feuillages parfumés
Une fleur dans la nuit a dit oui
Dans le silence d’une promesse d’aube

 

Respirer la douceur et l’immobilité
Caresser la trace nue
Ne plus se perdre
Graver nos cœurs
Au sein d’une éternité
Où brillent les plus beaux yeux du monde.

 

Je t'ai dit oui

Quand la lumière s'arrête
A l'ombre de mon cœur déchiré
Il reste cette musique
Qui rend mon souvenir lumineux,

 

La porte s'ouvre
Les rideaux se tirent…
La fraicheur du matin
Caresse mon visage
Comme ses plus délicats baisers.


Aucun mur,

Aucune digue,

Aucune tourmente,

Aucun trou noir,

Ne sauraient replier

L'éternité d'un amour

Dont la lumière ne s'éteindra jamais.

 

Amour unique

Pour une unique femme,

Pour une femme unique

Dont la présence

Emplie ma vie entière.

 

Je t'ai dit OUI,

C'était un OUI au monde

Qui illumina les nuits les plus lourdes,

Fit chanter tant de belles nuits d'été.

 

Pour toi j'ai eu le désir d'être un homme,

Une force amoureuse

S'emparant de tes mains,

De tes seins,

Des portes de ton empire entrouvert,

Où le temps demeure et dure,

Où le feu brûle,

Où la conscience se fond

Dans l'infini de tes yeux verts,
Ces yeux sertis au profond du cœur
Diamants de l’âme

Etoiles d'éternité,
Blés de lumière,

Incendie ultime,

Soleil de midi,

Tendresse tremblante,

Caresses troublantes ...

Un souffle partagé

Une puissance immanente
Un don absolu
Un cœur mis au monde
Un baiser sauvage
Deux mains enlacées
Tendues vers l'infini
Une femme, un homme,
A jamais donnés
Leur amour fécondant
Des nuits de couleurs
Où deux yeux brûlants
Caressent l'éternité
D'un souffle partagé.

Le temps d'un espace

Je vais aller m'assoupir,
Puis me réveiller...

 

Dans le sourire que le matin surprendra,
il y aura les yeux brillants d’une femme,
le regard malicieux et complice d’un homme,
Il y aura l’affection, la tendresse et l’amour.

 

Nous irons dans les forêts d’automne
Chargés d’une émotion partagée
Nous enivrer de vent, de pluie et de feuilles mortes
Ces feuilles qui écrivent l’histoire de l’instant.

 

Ces feuilles qui peignent en dansant
Des brassées d’aquarelles éphémères
Que l’on garde au cœur toute la vie
Qui chantent l’amour

 

Le temps d’un espace
Que nous savons infini …

Je parle d'un amour

Je danse avec toi
Dans tes bras qui s'évanouissent.
Mes yeux sont des rivières
Qui ont l'odeur du large
Mon cœur s'arrête et tremble
Mon souffle reste au fond de la gorge ...
Ton corps chaud m'arrache à l'oubli.

 

Je parle d'un jardin,
Je parle d'un amour,
Et je rêve
De ce chemin
Où fleurissent
Tant de vœux ...

Je vois clair

Goûter un délice avant d'aller rêver
Et s'effacer dans ton sourire
Où tout fleurit et s'épanouit
Et où je finis ...

 

Rien n'est mort, il suffit d'arroser,
Tout est vivant, il suffit de regarder.


Sous le ciel noir
De cette nuit limpide
Je vois clair ...

Une femme s'est arrêtée

Une femme s’est arrêtée
Dans les couleurs naissantes de la saison mystérieuse,
Elle chante le souvenir des paroles claires,
Dessine en frémissant dans les forêts qui se dénudent,
Des sentiers de charme,
Des chemins de vœux,

 

Se parfume de l’odeur des feuilles froissées,
Tout au délice de retrouver l’imperceptible et sublime murmure.

 

La trace d’un souffle merveilleux,
Lueur d’une flamme qui brûle encore,
Qui ne s’éteindra pas,
Un chant d’amour.

L'oiseau-lyre

Un papillon lumineux
Flotte sur le cœur de la fille rousse
Et devient oiseau-lyre
Il chante à rose ouverte
Dans le doux désert bleu du ciel
Battant de ses ailes
Le souffle tiède et savoureux
Des lèvres approchées.

 

Puis il s’en va, le cœur caressé d’infini,
Sur les chemins du prochain équinoxe,
A la recherche du sublime murmure.

 

Laisse-toi porter belle amie
Par les après-midi chaudes et la mélodie de la nuit.
Par le bonheur du temps
Dans les prés parfumés de l’été qui s’endort.

 

Plonge belle amie dans les herbes folles
Et peut-être, sur une branche,
Un oiseau se posera un instant,
Pour te parfumer de couleurs
Avant de reprendre son long voyage.

Comme

Il y a la chaleur du trouble,
Des vapeurs et des gouttelettes chargées de parfums végétaux,
Et l’homme ému voudrait pouvoir le croire,
Une belle dame devant son miroir,
Le cœur chaviré par une valse folle,
Un minuscule pinceau à la main,
Dessinant dans cette intimité
Le visage ou la voix d’un ami…

 

Oui mais être cet ami !

 

Quelle confidence !

 

Et cette émotion
Celle d’un premier regard furtif
Volé à un visage rosissant,
Emotion troublante de lèvres effleurées
Simplement imaginées,
Vite dissimulée de quelques mots décousus
Et presque regrettés.

 

Mais ramasser un bâton de rouge à lèvre
Roulant aux pieds de la belle,
Et dessiner, en se relevant,
la courbe d’une cheville, puis d’un mollet,

 

Pour exister soudainement, simplement,
l’espace d’une seconde,

 

N’être même qu’un passager
Descendant à l’arrêt d’une pensée féminine,
Etre gauche en se retournant sur le voyage qui reprend,
Seul sur son quai,
Les yeux brûlés par le sourire du regard,
Par la flamme joyeuse et éphémère
D’un instant partagé,
Parfum d’une chevelure imaginée
Rien qu’un instant
Sur une épaule,

 

Sa joue furtivement improvisée
Contre la joue de la jolie femme,
Comme par mégarde,
Comme si rien de tout cela n’existait,
Comme si tout était vrai,

Comme si c’était quelqu’un d’autre,

 

Comme si c’était …

 

Comme si …

 

Comme …

 

Comme si l’ami avait vingt ans
Et voulait reprendre le voyage,
Hisser la grand-voile,
En faire une robe soyeuse pour la belle amie,
La prendre par la main
Et l’entraîner dans les vents tièdes de ses pensées
Qui poussent loin vers le large…
Vers l’amour infini …

Il y a un autre monde

Belle fée scintillante
Nymphe du point du jour
D’un bel univers ralenti,
A l’écoute d’un chant
Que le cœur poigne soudain…

 

Résonne un violoncelle,
Vibre une puissante mélodie
Le chant des songes
D’un magicien amoureux

 

L’envol noble et joyeux
De la fée rayonnante
Sa merveilleuse nudité
Etoffes d’un autre monde

Car il y a un autre monde…

 

Un monde
Où sous les pierres bleues
Etalées dans les grandes herbes folles,

 

Midi s’éveille et s’étire lentement avant d’atteindre sa vérité.

L'autre monde

 

Leur place est maintenant sous l’épaule du soleil,
Leurs corps sont les éloges de la transparence,
Face à face dans la lumière de leurs yeux
Dans la tiédeur fraîche de leur souffle retenu,
Ils sont l’argile et la rivière,
Ils sont la création, l’harmonie première.

 

Ils sont la sauge, l’armoise et le romarin,

 

Allongés sur la terre en repos
Leurs doigts hésitants effleurant leurs poitrines,
Accroissant l’agitation des cœurs,
La jupe de la valse devenue parasol,
Le corail du lagon bleu bordant l’écume des forêts.

 

Les yeux de la belle sont plus beaux qu’une plage de perles,
Son sourire éparpille les herbes sèches,
Eblouissante et nue dans les bras d’un frisson,
Sa main ouverte vers un cœur désaccordé.

 

Apprendre des jeux qui n’en finissent pas,
Pensées, émotions, tournent,
S’emmêlent et s’entrecroisent,
Tout devient indéchiffrable,

 
Ne plus être d’hier ou de demain,
Les seins se soulevant sous les yeux qui les ont dessinés
Les mains en fleurs et les doigts caressants
L’ivresse d’avoir soif,
Boire les fleurs de l’aube,
Le désir qui monte aux lèvres
Dans un rire aveuglant,
Un rire partagé,
Fruits délicieux d’une écriture charnelle,
La plus belle ombre de ce midi.

 

Etre un magicien et regarder
Naître de la proue,
L’imperceptible,
La nuit rêvée,
Dans une clairière munificente
Découverte pour la belle,

 

Pour elle seule !

 

Mais reprendre son chemin et trouver ce miroir…

L'éternité avait illuminé ses plus beaux salons

Soirée d’été tendre et douce,
Emotion ancienne mais renaissante,
Spontanée et inattendue
Mais espérée comme un vent tendre
Qui fait frissonner un chemisier en liberté
Et retient un instant la respiration.

J’avais 15 ans, j’avais 20 ans, j’avais 1 000 ans,
L’éternité avait illuminé ses plus beaux salons,
L’instant s’est gravé dans la nuit bleutée d’un soir d’été,
Une petite étincelle nacrée dans un ciel complice.

Je volais, j’étais goéland,
Les ailes largement déployées,
Le vent de la mer me portait au dessus d’une voile
Qui se hissait en claquant une harmonie majeure,

Qu’importait de pouvoir dormir,

Mais garder le parfum d’un iris flamboyant et rieur,

Mais se lover dans un sourire
Murmurant une mélodie enivrante,
Flotter dans l’extase,
Séduit par le charme de l’amie,

Mais le sourire d’une femme se fondant dans le sourire d’un homme

Mais, l’envie d’un baiser
Rien qu’un baiser effleuré et pudique,
Comme pour préserver la magie d’un soir d’été,
L’infinie caresse d’un rêve éveillé,
Le songe d’une nuit d’été.

La belle avait ouvert son ailleurs

La belle m’avait ouvert son ailleurs
Des portes de l’aube
A l’étincelle de ses yeux
Et je m’étais assis sans pudeur
Dans sa chaleur radieuse,
Alliance d’émeraude
Et d’espace infini.

 

Je regardais dans les plis du courant
Mon reflet qui dansait doucement
Comme une pensée au repos.

 

Mais c’est son visage,
Son sourire chantant,
Ses yeux moulés dans un ouragan de soleil,
Ses seins clairs et fredonnant,
Ses baisers féminins qui déshabillent la nuit
Et nourrissent les chemins d’amour
Aux subtils parfums de seringat,
Ses hanches embrasées et leurs délices intimes,
Que je voyais…

 

Je recevais le don
De celle qui m’éclaire.

Sogna fiore mio (ma fleur de rêve)

Un pétale de jade
Echappé de ses yeux
A glissé entre mes doigts,
Vert subtil qui caresse le cœur,
Cœur ému qui ondoie
Dans le rythme voluptueux
D’une tarentelle
Qui roule au creux du ventre
Comme des volutes de parfums,
Comme une fleur de rêve,
Sogna fiore mio.

 

Et mes hanches chaloupent émues
Tremblantes et troublées
Contre son corps si charnel,
Brûlure tendre et douce
Fruit généreux, fruit juteux
Sensualité lente et traînante
Qui dessine le chant profond et lascif,
La tarentelle de la belle,
Sogna fiore mio.

 

Mon cœur se serre dans les soupirs,
Dans les silences,
Il unit les temps
Et s’enivre longuement

Dans les émois de la cadence...

 

Et je danse … Sogna fiore mio 

Ce noeud dans la poitrine

Dans ses paumes chaudes,
Et sous ses doigts câlins
Qui baladent leur ivresse
Sur les touches du piano,
Soupirent les trésors de tendresse
Du vieux magicien.

 

Le temps se sert aussi de musique.

 

Une musique et une merveilleuse scène
Qui chaque fois l’emporte
Sur les cimes de la forêt magique,
Là où chante la plus belle des fées,
La fée de l’aube et de la lumière.

 

Et la musique tourne dans sa tête…
La belle valse dans ses bras,
Sa jupe rouge s’élève,
Lui caresse le visage
Et dessine une courbe sensuelle
Dont le souffle léger
Trouble les sens
Et met son cœur au monde.

 

Et le cœur s’arrête,
Et le cœur frissonne,
Et le souffle reste au fond de la gorge…

 

Sentir ces corps un peu timides
Qui naissent à deux dans le regard de l’autre,
Dans cette indicible nudité
Parée pour l’occasion de ces plus jolis décors,
Tissus colorés comme un étal des plus belles épices
Qui enflamment l’esprit et rendent les lèvres si brûlantes.

 

Mais l’accordéon monte,
La mélodie tourne,
Enivre,
Des frissons grésillent le long des bras,
Les corps se rapprochent
Et nourrissent leur langage,
Laçant au fond de la poitrine un nœud d’ivresse,
Que l’autre seul saurait dénouer.

 

L’accordéon chante encore,
La musique tourne encore plus vite
Le cheveux volent,
La jupe ondule et tourbillonne,
Le parfum de la belle emplit la chemise de l’homme,
Les parures deviennent oiseaux
Le sol s’éloigne des pieds
Qui se croisent et s’entremêlent
L’homme et la femme se fondant dans la chaleur du ciel d’été
Les corps humides à peine voilés
Dont les secrets ne sont que devinés
Mais serrés si fort qu’ils ne font qu’un.

 

Et leur lèvres s’emplissent des arômes de pêches et d’oranges,
Des épices corsées du vin de leur ivresse,
Qui leur fait tout oublier sauf qu’ils sont là…

 

Et ce nœud au milieu de la poitrine
De plus en plus brûlant...

 

Ils se regardent et sourient
La belle est sur son rayon de soleil,
Ses yeux brillent de mille feux,
Le magicien a le cœur qui déborde,

 

Boire le feu au cristal de ses lèvres fraîches.

  

 

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